Prix des carburants : Clément Beaune confirme que l’état ne viendra pas en aide aux français.

Invité ce jeudi 7 septembre 2023 dans l’émission Télématin (France 2), le ministre chargé des Transports Clément BEAUNE a confirmé au micro de Thomas SOTTO que l’État ne remettrait pas la main au portefeuille pour venir en aide aux automobilistes accablés par les prix des carburants routiers, qui atteignent ces dernières semaines des montants jamais vus auparavant : en moyenne aujourd’hui 1,90 € le litre de gazole et 1,96 € celui de SP 95 ; la barre symbolique des 2 €/L est même franchie dans de nombreuses stations-services.

« 40 millions d’automobilistes » et l’Automobile Club Basco-Béarnais (ACBB) dénoncent l’immobilisme du Gouvernement et la cupidité de l’État, qui refusent de mettre en œuvre les mesures qui permettraient de soulager le budget des Français que l’inflation galopante est venue grever depuis plusieurs mois. L’association réitère son appel à réformer profondément la fiscalité sur les carburants routiers, pour faire baisser nettement et durablement les prix à la pompe, et ainsi redonner du pouvoir d’achat aux usagers de la route.
 

Les Français asphyxiés, l’État immobile

 
La demande formulée le 1er septembre dernier par le Président de la région des Hauts-de-France Xavier BERTRAND au Gouvernement, d’appliquer une nouvelle ristourne sur les prix des carburants à la pompe pour aider les automobilistes avait été aussitôt rejetée par le ministre de l’Économie Bruno LE MAIRE, au nom de la « cohérence budgétaire » et de la lutte contre le dérèglement climatique. Ce matin, le Gouvernement – par la voix de son ministre des Transports Clément BEAUNE – a réitéré son refus d’agir directement pour redonner un peu de souffle aux Français asphyxiés par l’inflation.
 
« L’immobilisme du Gouvernement dans le dossier des prix des carburants est une insulte aux Français. D’une part parce que la grande majorité des automobilistes n’ont pas d’autre choix que d’utiliser leur voiture pour se déplacer au quotidien : pour aller travailler, faire leurs courses, emmener leurs enfants à l’école… Et d’autre part, parce que l’on sait pertinemment que plus les prix des carburants sont hauts, plus l’État s’enrichit grâce aux taxes qui pèsent sur ces produits », dénonce xxx, président de l’Automobile Club Basco-Béarnais (ACBB).
 

Une réforme de la fiscalité des carburants est indispensable

 
« 40 millions d’automobilistes » et l’Automobile Club  Basco-Béarnais (ACBB) rappellent en effet qu’avec le système de double imposition appliquée par l’État français – la TICPE fixe (0,59 cts€/L de gazole et 0,68 cts€/L de SP 95) et la TVA à 20 %, qui s’applique aussi sur la TICPE – l’État récupère désormais près d’1 euro pour chaque litre de carburant vendu en station-service.
 
« Au regard de la situation actuelle, il est clair que l’État est en train de faire une excellente affaire financière : grâce à la hausse des prix, davantage de recettes fiscales vont être perçues. Qu’on ne vienne pas nous dire alors, comme l’a prétendu Bruno LE MAIRE, qu’une nouvelle aide financière serait trop coûteuse pour l’État… Nous demandons simplement, dans un premier temps, qu’une partie de ce trop-perçu soit redistribué aux Français qui en ont besoin. Mais nous rappelons que la seule mesure qui permettrait de faire revenir durablement les prix des carburants à des niveaux acceptables pour les usagers, c’est une réforme de la fiscalité sur les carburants, et en particulier une baisse de la TVA à 5,5 %, qui est le taux appliqué pour les produits de première nécessité, ce qui est littéralement le cas des carburants routiers », conclut Pierre CHASSERAY, délégué général de l’association.